Rien n’est trop ambitieux pour Astanor.
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Le jeune investisseur audacieux Astanor Ventures a levé un montant record de 275 millions d’euros pour son premier fonds destiné aux start-ups technologiques dans le secteur de l’alimentation et de l’agriculture. Les familles Colruyt et Toye, ainsi que Diane de Spoelberch, héritière d’AB InBev, ont notamment investi dans le fonds d’Astanor, qui sort pour la première fois de l’ombre. Astanor dirige également le nouveau tour de table de la start-up gantoise de technologie agricole Aphea.Bio.

« Il est désormais clair que la façon dont nous nourrissons la population n’est pas durable.
Nous devons veiller à pouvoir offrir aux gens une alimentation abordable et saine, qui a en revanche une empreinte écologique beaucoup plus faible. »
Astanor Ventures a pris un départ fulgurant avec son fonds, le plus important au monde dans le domaine de la technologie alimentaire et agricole. Le fonds compte déjà une vingtaine de participations. En incluant les réserves destinées aux investissements de suivi dans ces participations, environ la moitié des 275 millions d’euros a déjà été allouée. Le fonds vise une trentaine de participations, selon Hendrik Van Asbroeck, partenaire d’Astanor Ventures.
Un quart du montant total du fonds provient d’investisseurs belges. Les principaux sont Korys, le véhicule d’investissement de la famille Colruyt, la holding Diepensteyn de la famille Toye, la holding Oaks Estate du couple Diane de Spoelberch et Charles Adriaenssen, BelVus Insurance et la Société Fédérale de Participations et d’Investissement (SFPI). En outre, une poignée de family offices belges plus petits font partie du fonds, selon Van Asbroeck, qui a précédemment fondé Engie New Ventures. Il s’agit du fonds de capital-risque cleantech du groupe Engie.
Selon Van Asbroeck, le fonds a été sursouscrit. L’intérêt pour le secteur agroalimentaire est en effet important, dit-il. « Nous voyons sur le marché un grand besoin d’entreprises qui peuvent devenir de nouveaux grands acteurs de l’alimentation », déclare Van Asbroeck. « Il est désormais clair que la façon dont nous nourrissons la population n’est pas durable. Nous devons veiller à pouvoir offrir aux gens une alimentation abordable et saine, qui a en outre une empreinte écologique beaucoup plus faible. »
Aphea.Bio
Avec Aphea.Bio, Astanor réalise son premier investissement belge. Aphea.Bio, une spin-off du VIB (Institut flamand de biotechnologie), de l’UGent et de la KU Leuven, développe des produits biologiques à base de micro-organismes naturels pour augmenter le rendement des cultures et mieux les protéger contre les maladies fongiques. En 2017, lors de sa première grande levée de fonds, elle a immédiatement récolté 9 millions d’euros. Lors de ce tour mené par Astanor, la start-up agtech lève 14 millions d’euros. Les actionnaires actuels (V-Bio Ventures, Agri Investment Fund, PMV, Vives Fund, VIB, Qbic II et Gemma Frisius Fonds) suivent.
« Aphea.Bio produit des solutions biologiques qui protègent mieux notre sol et aident à éviter qu’il ne s’épuise rapidement », déclare Van Asbroeck. « Aphea.Bio peut certainement aider à réduire l’utilisation des pesticides de 50 % d’ici 2030, comme le souhaite l’Europe. »
« Nous ne pouvions pas imaginer de meilleur investisseur principal qu’Astanor Ventures », déclare Isabel Vercauteren, PDG d’Aphea.Bio. « Nous partageons l’ambition d’avoir un impact significatif sur l’agriculture moderne et d’évoluer vers une chaîne alimentaire saine et durable. » Avec ce nouveau capital, l’entreprise souhaite soutenir le lancement de ses premiers produits et élargir davantage son pipeline de recherche pour les bio-insecticides et les bio-herbicides.


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